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« Qu'on se le dise

Les gourgandines

Aiment les gourmandises

Quand elles dînent

A ma divine pine

Et goûtent mes cerises

En guise de friandise. »

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J'
ai
une
énorme
envie de te
prendre. Viens
t'asseoir sur mon pic
et nous irons ensemble
escalader des sommets inexplorés
découvrir la face cachée de ton septième ciel.
Dans tes nuages, mon aimée, j'explorerai tes cieux

Samedi 19 août 6 19 /08 /Août 13:24
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L'inventeur du violoncelle
Devait avoir la vie belle
Quand on devine le modèle
Qui lui donna des ailes

Samedi 19 août 6 19 /08 /Août 11:38
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Chapitre 13


    Mariette se représenta devant l’huissier de service. Elle se serait volontiers « déchaînée » sur le jeune homme mais, tout comme le sol et les murs, ce dernier restait de marbre malgré son regard insistant, juste en dessous de la ceinture (du moins l’endroit où l’on trouve généralement une ceinture). Sans montrer la moindre réaction, le zizi de l’huissier se balança à droite et à gauche tandis que son propriétaire accompagnait Mariette jusqu’à une porte à double battant. Il (pas le zizi, l’huissier !) l’ouvrit en grand et, prenant un ton solennel, lança à haute voix :
    - « Mariette ! »
    Après avoir refermé les battants, il retourna à ses occupations solitaires. Mariette se trouvait dans une antichambre où se tenait un second huissier, semblable en tout point au premier, sauf peut-être une légère différence de ton châtain sur la toison pubienne.
    - « Bonsoir, mademoiselle Mariette. Je vais vous expliquer les règles du jeu que vous devrez respecter à la lettre, sous peine d’expulsion... Et croyez-moi, j’en serais désolé », dit-il en lorgnant ouvertement sur l’ouverture du peignoir de Mariette.
    - « Vous allez me remettre votre peignoir et vos chaussons. Je vais poser sur vos yeux le bandeau de velours, puis le masque. Ensuite, je vous ferai entrer dans le salon. A l’intérieur, il y a déjà une vingtaine de personnes qui sont aussi « aveugles » que vous n’allez pas tarder à le devenir. Vous ne devrez jamais et je dis bien JAMAIS enlever le bandeau de vos yeux. Dans cette pièce, une seule personne, le Maître de ces lieux, assis dans son fauteuil, surveille le spectacle. Il y a aussi deux hôtesses qui sont chargées de vous diriger et de replacer votre bandeau s’il venait à sauter dans le feu de l’action. Auquel cas, vous devrez aussitôt fermer les yeux en attendant qu’une hôtesse se charge de tout remettre en ordre. Je vais également vous attacher cette ceinture qui contiendra dans sa petite poche latérale les quatre préservatifs que vous allez choisir. Si vous veniez à manquer de « provisions », levez la main et une hôtesse viendra vous ravitailler. Comme on vous l’a déjà bien précisé en arrivant, le préservatif est obligatoire. Toutefois, généralement, vos cavaliers sont galants et se chargeront eux-mêmes des préparatifs. Vous avez également un petit tube de lubrifiant à votre disposition dans la seconde pochette de la ceinture. »
    Fin des préliminaires. Mariette n’avait écouté que d’une oreille le discours ampoulé de l’électricien de service. L’autre en prise vers la porte close pour tenter d’écouter ce qui pouvait bien se passer dans le salon. Elle était parfaitement insonorisée et, là encore, Mariette resta sur sa faim. Elle se déshabilla, puisa dans un joli panier rose en osier pour faire ses provisions et elle se dit que, « vraiment, tous les goûts... Et les préservatifs, sont dans la nature ». C’était un peu comme un plateau d’apéri-cubes. Il y en avait à toutes les saveurs imaginables. Salées comme sucrées et même un « paprika » sur lequel elle hésita avant de se rabattre sur des valeurs sûres et sucrées, comme la vanille ou la fraise.
    Mariette laissa ensuite l’huissier boucler sa ceinture et attacher soigneusement le bandeau avant de poser le loup élastique sur ses yeux déjà aveugles. « Moi, j’y vois parfaitement ! » Mariette sursauta et l’huissier crut que c’était à cause de ses mains un peu fraîches qui venaient de saisir Mariette par les épaules pour la diriger vers le salon. Mais c’était bien sûr la « Chose » qui venait de se réveiller.
    Dans le corbillard, comme dans la baignoire, la « Chose » était curieusement absente. Mariette ne s’en était pas inquiétée outre mesure. Elle avait alors bien d’autres choses à faire et à penser.
    « Par exemple, je vois très bien que ton second portier n’est pas comme le premier. Je constate même que ta croupe, qu’il a sous les yeux, ne le laisse pas du tout indifférent. Moi, je serais toi, je ne le laisserais pas dans cet état. »
    - « Et comme toi, c’est moi, je sais ce qu’il me reste à faire », répondit Mariette à haute voix.
    Elle ne vit pas le regard interrogateur du jeune homme mais, de son côté, il n’eut pas à s’attarder longtemps sur ces paroles, pour lui mystérieuses. Mariette tendit le bras gauche en arrière et ce qu’elle saisit ne lui laissa aucun doute quant au don de double vue de sa « Chose ». Mariette avait les mains un peu froides, malgré une température ambiante fort convenable pour la tenue. Elle apprécia le contact doux et chaud. « L’idéal serait d’en avoir une pour chaque main », songea-t-elle en souriant. « Pas d’impatience, ça ne va pas tarder », lui répondit sa « Chose ».
    Mariette était plutôt du genre à faire l’amour toutes lumières allumées. Quand elle passait à table, elle aimait bien voir ce qu’il y avait dans son assiette. Parfois, une ambiance plus intime n’était pas pour lui déplaire mais elle n’avait jamais encore goûté au noir complet. Pour reconnaître le parcours, aucun problème. Mariette était en terrain connu. Elle commença par chercher un préservatif dans sa ceinture et plutôt que de s’évertuer à trouver l’endroit de l’envers, de sa main de libre, elle le tendit directement à son petit soldat dont l’uniforme laissait peut-être à désirer mais dont le garde-à-vous était parfaitement réglementaire...
    - « Madame désire-t-elle un petit échauffement avant d’entrer dans la salle ? »
    - « Pour la forme. Juste pour la forme », répondit Mariette en serrant un peu plus fort la forme en question.
    L’huissier ne se fit pas prier davantage. Après avoir gainé son outil, il introduisit (sans pêne) sa clef dans l’huis de Mariette. Une clef qui ne tarda pas à se transformer en passe-partout car le jeune homme accéda rapidement à la porte étroite pour danser un lent ballet alternatif où chacun des deux passages était délicatement forcé à tour de rôle.
Les deux mains appuyées contre l’épaisse porte molletonnée, Mariette se remit à sourire en imaginant un invité pressé de partir qui ouvrirait soudain les battants et recevrait sur les bras, en cadeau d’adieu, une jolie brochette.
    Le serrurier ne faiblissait pas dans son ouvrage et la porte du plaisir de Mariette s’entrouvrait un peu plus à chaque tour de clef.
    - « Viens, maintenant ! », lança Mariette.
    Le serrurier changea alors de tactique et entreprit carrément de défoncer le grand portail à coups de bélier répétés. Une méthode particulièrement efficace pour finir le travail, d’autant plus que les fondations étaient déjà sérieusement ébranlées.
    En même temps, l’assaillant et la saillie cédèrent à l’orgasme, ne se gênant pas pour exprimer leur contentement dans ce petit espace insonorisé.
    Le rouge n’eut pas le temps de disparaître des joues de Mariette que déjà l’huissier ouvrait en grand les portes du salon et annonçait à haute voix la nouvelle venue.



Samedi 19 août 6 19 /08 /Août 00:21
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La naissance                                 d'une cuisse

        Comme le         Y         de mes délices

Au pied de la lettre

Je baise tes pieds

Ma main ira peut-être

Jusqu'à te délier

T'absorber

Te libérer

T'ouvrir

te jouir


Vendredi 18 août 5 18 /08 /Août 21:18
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Chapitre 12


    Le corbillard s’était garé juste devant la porte d’une grande maison de maître située au milieu d’un bois. Toutes les lumières intérieures étaient allumées et des ombres dansaient aux fenêtres, derrière des rideaux blancs. La porte du van s’ouvrit toute seule. Comme le chauffeur n’avait apparemment pas l’intention de descendre, Mariette s’en chargea toute seule et se dirigea vers les quelques marches qui montaient jusqu’au porche. Aussitôt le corbillard redémarra, faisant crisser ses pneus sur le gravier. « D’autres invité(e)s à convoyer et à enregistrer, sans doute... »
    La grande porte s’ouvrit quand Mariette fit jouer le marteau en forme de phallus, discret et ouvragé en fer forgé. Un huissier apparut avec une belle et longue chaîne dorée autour du cou pour tout vêtement. Enfin, presque. En regardant attentivement, on pouvait remarquer que la reproduction miniature de la même chaîne s’enroulait autour du zizi de l’huissier. Un travail pour lequel il ne fallait pas craindre les courants d’air à l’approche de l’hiver. Pas de doute, ce devait être la bonne adresse.
    - « Si Madame veut bien se donner la peine d’entrer... »
    Au premier coup d’oeil dans l’immense hall, Mariette reconnut le style du décorateur qui était assurément le même que celui qui avait oeuvré à l’aménagement intérieur du corbillard. Le cuir cédait la place au marbre mais question rococo, luxe et stupre, on était logé à la même enseigne.
    - « Veuillez, je vous prie, vous diriger vers ce couloir », lui expliqua son Adam enchaîné. Il désignait du doigt un corridor sur sa gauche.
    Docile, Mariette suivit la direction indiquée et déboucha sur une vaste pièce embuée d’où émanaient de délicieuses senteurs fleuries. A travers un nuage de vapeur, elle distinguait des formes qui s’agitaient et entendait de l’eau qui clapotait. Sur sa droite, se tenait une sorte de vestiaire. Derrière un comptoir apparut une vestale en toge blanche, les cheveux tirés en chignon et ornés d’une fleur de lys blanc.
    - « Vos habits, s’il-vous-plaît... »
    - « Tous, je suppose ? »
    - « Evidemment. C’est la première fois que vous venez ? »
    - « Oui. »
-     « Et vous êtes là pour la soirée à thème ou pour un rendez-vous précis ? »
    - « Ce soir, je thème. »
    - « Moi non plus. Après le bain, pensez à revenir me voir pour que je vous fournisse le nécessaire et le suffisant pour la soirée. »
Pendant la discussion, Mariette avait ôté tous ses habits et les tendit à la jeune fille. Elle les déposa dans une corbeille en osier sur l’étiquette de laquelle elle inscrivit le prénom de Mariette après le lui avoir demandé.
    - « Moi, c’est Angélique ! C’est pas mon vrai prénom mais ici on trouve que je le porte bien. A tout à l’heure... »
    Nue et sans chaîne, Mariette s’avança sur les carreaux de marbre tièdes et quelque peu glissant. Arrivée au milieu de la pièce, elle constata que trois grandes baignoires circulaires, creusées à même le sol, étaient alignées devant elle. Celles de gauche et de droite étaient occupées et les quatre demoiselles penchées sur chacune étaient, elles aussi, très occupées. En s’approchant, Mariette remarqua que les deux « occupants » étaient des messieurs. Les deux périscopes qui dépassaient de l’eau ne laissaient aucun doute à ce sujet. Allongés dans leur piscine, les deux hommes avaient les yeux fermés et des mains expertes couraient le long de leur corps sans jamais s’attarder.
    En l’entendant arriver, quatre des huit postérieurs tentants qui lui faisaient face se retournèrent et Mariette s’aperçut que le côté face valait bien le côté fesse. Elles étaient toutes les quatre épilées et chauves et en les voyant s’approcher d’elle, Mariette leur trouva des airs de sirènes extraterrestres.
    Sans dire un mot, elles l’entourèrent et commencèrent à danser devant elle, frottant chaque partie de leur corps contre celui de Mariette, l’enduisant à son tour d’huile parfumée dont elles étaient recouvertes. Se laisser ainsi caresser par un cou, un sein ou une hanche était une expérience des plus agréables et les jambes de Mariette étaient sur le point de fléchir. L’une des ondines la prit par la main et la guida vers la baignoire centrale. Mariette enjamba le rebord et posa avec précaution un pied dans l’eau. Chaude à point.
    L’eau était peu profonde. Une fois allongée, la pointe des seins de Mariette dépassait à la surface comme deux îlots jumeaux. Aussitôt, huit mains entamèrent leur ballet, provoquant des remous, des vaguelettes qui venaient se briser sur le cou de la baigneuse. Les yeux fermés, Mariette se laissait bercer par ces caresses parfois coquines (mais sans plus) qui l’envahissaient de partout, du gros orteil au lobe de l’oreille. Pas un millimètre de peau n’était épargné sauf l’espace entre les jambes de Mariette que les mains prenaient un malin plaisir à contourner sans jamais l’aborder.
    Mariette n’attendait plus que ça. Pour montrer son impatience, elle se cambra et écarta légèrement les cuisses pour que ses hôtesses n’aient aucun doute sur ses intentions.
Rien n’y fit. Ni les gémissements que Mariette émettait, ni ses petits mouvements d’avant en arrière destinés à ce que l’eau chaude crée un agréable courant à l’intérieur de ses jambes. Comprenant qu’elle devrait se débrouiller toute seule, Mariette laissa ses fesses reposer de nouveau au fond de la baignoire et dirigea sa main gauche vers son but. A sa grande surprise, à peine avait-elle effleuré son sexe du bout du doigt, qu’une main se saisit de son majeur et le ramena sur son ventre. Une seconde main l’appuya fermement et une troisième lui lança une pichenette sur l’un des deux bouts de sein qui n’apprécia guère. Ce n’était pas trop douloureux mais suffisamment fort pour que Mariette se redresse d’un coup et ouvre les yeux.
    - « Aïe ! » entendit-elle sur sa droite.
    En tournant le cou, elle vit que l’un des deux hommes avait lui aussi cédé à la tentation en agrippant un sein à sa portée. Pour toute récompense, il venait de recevoir la même punition que Mariette. Mais lui, en plein sur son sexe dressé. Et même une seconde tape, destinée à lui faire lâcher prise...
    Cela fit sourire Mariette qui se dit, qu’après tout, elle avait connu des préliminaires plus désagréables. L’une de ses sirènes lui déposa sur les yeux et le front un gant chaud et odorant. Mariette glissa dans l’eau pour retrouver sa position. Pas la peine d’insister. Autant se laisser aller et laisser monter son désir au maximum. Ce qui semblait bien le but de l’opération.
    Après un bon quart d’heure de délices aquatiques, Mariette était au comble de sa frustration. Elle n’osait plus se montrer entreprenante. Elle entendit de gros clapotis, sur sa gauche, puis sur sa droite. Soulevant le gant d’une main puis ouvrant un oeil, elle vit les deux hommes visiblement dans le même état d’excitation qu’elle. Les quatre sirènes disponibles s’affairaient pour les sécher avec de grandes serviettes... Tout en prenant soin de ne (même) pas effleurer l’étrange objet de leur désir qui avait pourtant la forme idéale pour servir de porte-serviettes.
    Refermant les yeux, Mariette vit instantanément ces deux sexes dressés se jeter sur elle et la posséder. Elle se doutait bien que, dans la réalité, ses quatre gardiennes attitrées ne les auraient pas laissé faire. Pas encore.
    Estimant certainement qu’elle était à point, les huit mains se saisir de Mariette et l’aidèrent à se relever avant de la sécher à son tour. Une seule fois, une serviette vint se glisser entre ses cuisses et le frottement du doux tissu fut comme une décharge électrique. Mais ce n’était que pour l’essuyer et rien d’autre car, bien qu’elle conservât les jambes écartées, la main « fautive » ne revint pas.
    - « Alors, ça vous a plu ? » demanda Angélique. Sans attendre la réponse, elle lui tendit un peignoir immaculé et une paire de mules à sa pointure (les données enregistrées dans le corbillard circulaient vite !).
    - « C’est juste pour aller au grand salon... Ensuite, vous n’en aurez plus besoin... En revanche, n’oubliez pas ça. C’est indispensable pour ce soir ! »
    Mariette attrapa un large ruban de velours noir et un loup du même tissu mais sans trou pour les yeux. Plus besoin de lui faire un dessin pour illustrer le thème « fermer les yeux »... Quant à « Et laisser vous guider par votre instinct », dans l’état où elle était, Mariette n’en demandait pas davantage.




Vendredi 18 août 5 18 /08 /Août 00:18
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    Depuis que nous nous sommes rencontrés, même vivant ensemble, jamais nous n'avons quitté ces conversations msn, qui restent des cordons ombilicaux  nous reliant l'un à l'autre dès que l'on se sépare, même le temps d'une journée de travail. Avec tous ces smileys qui remplacent incomplètement les sourires qui nous éclairent.


  Elle
: je sors de la douche. Avec ce temps, si tu étais là, je sais ce qu'on ferait :)
  Lui : je crois que même avec un grand soleil, on le ferait quand même :)
  Elle: :)
  Elle: bon je reste pas dans cette tenue ça va énerver tout le monde :)
  Lui : je le crains.... :)
  Lui : reste juste un petit peu énervée... je finirai de t'énerver complètement ce soir :)
  Elle: ça marche pas comme ça monsieur :)
  Elle : et elle s'amuse :)
  Le transfert de "Animation4.gif" est terminé.
  Lui : renversant ! Un moment j'ai eu peur. Avant que l'animation se mette en marche, j'ai craint que tu nous ponde un oeuf :)
  Elle : c'est une photo que j'avais faite hier. T'avais du la voir déjà
  Lui : oui :)
  Elle : moi qui est moins l'esprit tordu que toi elle me faisait plutôt penser à un début de cabriole :)
  Lui : tordu ? tu vas voir, je vais te faire filer droit, moi :)
  Elle : je voudrais bien voir ça...viens par là toi :)
  Lui : tout de suite !
  Elle : chiche

    Dix minutes se passent

  Elle : hum dois je refroidir tout de suite? :)
  Lui : Donne-moi cinq minutes et je suis là... mais je repars aussitôt après, (après quoi d'ailleurs ?),  j'ai du boulot, moi :)
  Elle : :) je t'attends

    J'explique à mes collègues de boulot que j'ai oublié un truc chez moi et je m'enfuis comme un voleur. Je bande déjà. A peine cinq minutes de voiture pour aller à la maison et je ne pense plus qu'à ça. Je gare la voiture, j'ai envie d'arracher les boutons de ma chemise, mais je ne peux décemment pas le faire encore : le voisin lave sa voiture. Quel con, il va pleuvoir dans un quart d'heure et il me fait perdre trente secondes de mon temps précieux. Je bande encore. Je grimpe l'escalier en courant, j'ouvre la porte. Pas un bruit dans la maison. Je n'entends pas tes doigts tapoter le clavier de l'ordi. C'est bon signe. Je me déshabille dans l'entrée et je file complètement à poil vers la chambre. Je bande toujours.
    Tu es là. Dans le lit, couchée sur le côté. Je vois à tes yeux que les dix-quinze minutes d'attente ont été bien employées. Je me jette sur le lit et je me précipite sur ton sexe. J'empoigne tes cuisses et je colle ma bouche comme un baiser fougueux après des semaines d'absence. Ma langue fouille rageusement, je suis en rut et elle te prend sans égard.
    Dans cette étreinte, tu t'es retournée sur le ventre, la tête enfouie dans l'oreiller. Je prends du recul, imprègne ma main de salive pour en enduire mon sexe. Je le prends en main et je le conduis vers tes fesses qui se soulèvent toute seules et s'offrent à moi. Je te pénètre, doucement, d'un seul coup. La salive sur mon sexe et ta propre excitation transforment aussitôt ton vagin en un fourreau douillet. Et je te fourre. J'ai une envie animale de toi. Je vais et je viens, puis je m'arrête et je te laisse faire. Je ne bouge plus, ce sont tes fesses et ton bassin qui ont pris le rythme en main. Je me laisse conduire d'avant en arrière. Je colle ma tête contre ta joue, chaque millimètre de ma peau est contre la tienne et je suis en toi. Puis je reprends les commandes. Ma queue reprend vie et je te pilonne, de plus en plus vite. Nos souffles s'accélèrent aussi, j'inspire et j'expire au rythme exact de mes va-et-vient et tu m'accompagnes. Je hurle mon orgasme, bestialement, et mon cri se transforme en rire et tu ris aussi, remplie de moi.
  - Je t'aime
  - Je t'aime
    Quelques mots doux, des sourires complices et je me rhabille en vitesse. Je repars au boulot. Je prends un truc qui traîne dans la voiture et je reviens dans mon bureau, le truc à la main (j'avais bien dit que j'avais oublié un truc).

    Je t'ai fait l'amour comme un amant. Tu m'as fait l'amour comme une amante. Nous sommes redevenus amants. Nous avons toujours été amants.



Jeudi 17 août 4 17 /08 /Août 19:15
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Ce soir elle m'a dit :
"Un bain et au lit"
Je lui ai souri
Elle a ajoutée ravie :
"Qui t'a dit que je te sucerai d'abord ?"
C'est le top d'avoir une femme en accord...

Jeudi 17 août 4 17 /08 /Août 18:25
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Chapitre 11


    « Je te signale que si tu as encore une idée derrière la tête, tu vas finir par me faire rater le rendez-vous. » « Je te suis. » se répondit à elle-même Mariette en lieu et place de sa « Chose ».
    Mariette arriva à l’arrêt du bus avec une petite dizaine de minutes d’avance et elle se dit qu’avec dix minutes supplémentaires, la « Chose » aurait bien déniché, même sur place, un petit passe-temps casse-croûte pour la faire agréablement patienter. D’ailleurs, cela n’aurait été guère compliqué, au vu des regards que les hommes lui lançaient, de la voir ainsi, le sac dansant à l’épaule, appuyée contre un Abribus, alors que le dernier transport en commun avait quitté les lieux depuis une bonne heure.
    A 21 heures sonnantes, un van Chrysler noir métallisé s’arrêta devant elle. « Charmant, le comité d’accueil », songea Mariette en voyant s’ouvrir la porte arrière du corbillard aux vitres fumées. Comme personne n’en descendait, elle s’en approcha timidement pour jeter un coup d’oeil à l’intérieur.
    - « Veuillez monter, je vous prie », fit une voix sortant d’un petit haut-parleur accroché au plafond et qui devait appartenir au chauffeur invisible.
Mariette monta. Elle entendit un petit déclic et la porte se referma toute seule.
    - « Installez-vous confortablement. Le trajet va durer environ une heure. Je vais maintenant obturer les fenêtres car vous ne devez pas connaître votre destination. Ne vous inquiétez pas, nous nous chargeons de tout. »
    Le van démarra en douceur dès que Mariette s’assit dans un petit canapé moelleux. L’intérieur du véhicule n’avait rien d’une crypte malgré ses apparences. C’était même un peu trop kitsch, style petit salon d’attente d’un bordel des années vingt, avec du rose à outrance, des dentelles voyantes et, accrochées à la paroi matelassée, trois gravures coquines.
    - « Si vous voulez vous servir un verre, vous avez un réfrigérateur dans la commode en face de vous. »
    - « Merci. Je n’ai pas soif », répondit Mariette en levant la tête pour s’adresser au haut-parleur.
    - « Alors, allez vous installer dans le fauteuil et ouvrez le secrétaire. »
    Mariette s’exécuta. Une fois assise, elle tourna la clef et ouvrit le meuble. Un micro-ordinateur se mit en place sur la tablette qu’elle venait d’abattre et le voyant rouge passa au vert tandis que l’écran s’alluma.
    - « Veuillez maintenant suivre les instructions qui vont s’afficher et répondre à toutes les questions. Si vous refusez de répondre et c’est parfaitement votre droit, je vous ramènerai à votre point de départ où à l’endroit que vous souhaitez. »
    « Trop poli pour être honnête », « Il faut se méfier de l’eau qui dort », « Ne monte jamais dans la voiture d’un inconnu »... Ce n’était vraiment pas le moment de se remémorer les conseils de sa mère mais Mariette n’était pas du tout rassurée. Après tout, elle et Arianne n’avaient pas (encore) gardé les cochons ensemble...

    Les premières lignes de questions s’inscrivirent : « Veuillez, s’il-vous-plaît, écrire votre nom et votre prénom ». Décidément, ils étaient très « plaisants ». Mariette se dit aussi qu’elle ne risquait pas grand chose à se dévoiler. Et pour ce qui était des prospectus, en recevoir un de plus ou un de moins à la maison, ne ferait guère la différence.
Suivait un très classique état civil, incluant un carnet de santé complet (maladies infantiles et vaccinations. Toutefois, point de numéro de sécu, ni cachet du médecin faisant foi) puis un curriculum vitae digne d’un candidat au poste de haut fonctionnaire. Mariette avait l’impression de se mettre entièrement nue avant l’heure.

    Une fois cette partie dûment remplie, l’ordinateur la prévint, toujours en termes complaisants, que Mariette ne serait ce soir qu’une simple « invitée ». Elle profiterait donc à ce titre, non pas d’un traitement de faveur mais d’une sorte de privilège « que vous ne pourrez obtenir qu’une fois par an ».
    - « Si vous désirez en savoir plus, cliquer sur le champ Bienvenue au club. Sinon, cliquez sur le champ Invité(e) et le questionnaire prendra fin. »
    Et l’ordinateur de préciser, « Si toutefois vous souhaitez éventuellement vous joindre à nous régulièrement et profiter pleinement des avantages de notre club, veuillez poursuivre ce questionnaire et le remplir dans son entier. Vous aurez ensuite huit jours pour satisfaire les conditions financières d’inscription (un descriptif détaillé des différentes formules vous sera adressé dès demain à votre domicile). Pendant ce laps de temps,  il faudra qu’au moins deux des membres de notre club cooptent votre candidature. Aussi, nous vous invitons à prendre quelques contacts dès ce soir avec les personnes qui sembleraient s’intéresser à vous. »
Mariette cliqua le champ Bienvenue, plus curieuse qu’intéressée.

    Elle dut alors fournir sa description physique (mensurations de bas en haut) mais aussi sa couleur préférée, ses parfums favoris, avant de passer au chapitre « Fantasmes et pratiques ».
    « Acceptez-vous la fellation ? », « la pénétration anale ? », « la double pénétration anale-vaginale ? », « la double pénétration vaginale ? », « la double pénétration anale ? », « la triple pénétration... » Les questions commençaient à lui sortir par tous les trous mais Mariette continuait résolument à cocher les cases « Oui » avec la souris (en forme de vagin avec le « clic » sur le clitoris). Elle préféra toutefois opter pour la case « Non », à partir de la « triple pénétration », ce qui eut pour effet immédiat de passer au chapitre suivant. Mariette était désolée. Elle ne saurait jamais jusqu’où le questionnaire poussait la fantaisie dans l’exploit sportif.

    Elle acceptait l’homosexualité « active » et « passive »... Mais pas de s’accoupler avec un cheval, pas plus qu’avec un chien. En cas de « Oui », elle suppose que tout le zoo aurait défilé, se demandant quand même s’il y avait une case « porc-épic »...

    Elle refusa tout net le fouet et autres tortures moyenâgeuses dont certaines, sans doute difficiles à décrire, étaient illustrées par des photos tout ce qu’il y a de « parlantes ». Toutefois, au chapitre du « bondage », elle consentit à se laisser attacher, en rajoutant dans le champ Remarques, « A condition que les liens ne soient pas trop serrés et ne laissent pas de marques. »

    Elle glissa un « Non » commun à toutes les questions sur le « hard crade », se disant que si un jour le ketchup ou la scatologie devait la tenter (ce dont elle doutait), elle préférerait se trouver un initiateur-trice par elle-même.

    Pour le « voyeurisme », elle donna son accord, précisant qu’elle préférait « y ajouter une touche personnelle active ».
    Finalement, la question qui lui posa le plus de problème était celle de savoir si oui ou non elle pouvait se laisser raser le sexe. Mariette n’avait jamais encore franchi ce cap (elle se contentait de laisser l’esthéticienne y apporter sa touche esthétique) et finalement conclut par un « Non ». Elle se disait que, là encore, si elle devait le faire, cela se déroulerait dans l’intimité de sa propre salle de bain.

    La partie qui amusa le plus Mariette fut assurément le chapitre consistant à « Classer de un à dix vos positions préférées ». L’écran se divisa en vingt-cinq cases numérotées, avec une petite note en bas à droite : « Il existe bien sûr d’autres positions mais qui sont généralement des simples (là, Mariette se demandait si le mot était bien choisi) variantes de celles que vous pouvez voir ci-dessus. Si vous souhaitez porter votre choix sur d’autres positions, cliquez le champ Autres positions et décrivez en détail celles qui vous intéressent. »
    Celles que voyait Mariette sur l’écran lui suffisaient amplement. Chaque case de ce « catalogue » était représentée par une photo sans équivoque où le même homme et la même femme s’emboîtaient parfaitement pour constituer un drôle de puzzle.
    La numéro 1 était la « classique » position du missionnaire. La femme étendue sur le dos, jambes allongées et écartées.  L’homme dominant la situation, bras tendus en appui. Mariette la choisit en premier. C’était certes tout ce qu’il y a de plus banal mais dans la grande majorité des cas - ce qu’elle venait de vivre aujourd’hui sortait de la norme - elle faisait l’amour dans un lit. Mariette appréciait de se retrouver confortablement installée (elle glissait souvent, en plus, un oreiller sous ses reins), pouvant se laisser aller ainsi, toute à son plaisir. Et puis, le « missionnaire » était une figure de base qui pouvait rapidement se métamorphoser en d’autres exercices tout aussi sympathiques laissés à l’appréciation des partenaires. Comme saisir les deux chevilles pour lever les jambes bien à la verticale. Ou replier légèrement les genoux pour mieux accueillir son hôte. Voire même croiser les jambes dans son dos pour l’ancrer profondément. Ou lui laisser glisser les bras sous les genoux pour bien la basculer en arrière (sa préférée pour la pénétration anale). Ou bien carrément l’attirer, poitrine contre poitrine pour se sentir écrasée sous le poids de son désir.
    La numéro 2, en « levrette », était tout aussi « classique ». Une position « typiquement intellectuellement masculine », songea Mariette... Mais qui n’était pas pour lui déplaire. Elle prenait simplement la précaution de se faire prendre ainsi dans le mitant du lit, ayant par deux ou trois fois subit des assauts désagréables pour s’être cognée la tête contre le mur. Désormais, Mariette enfouissait également sa tête dans un oreiller. Ce qui avait pour effet secondaire non négligeable de largement mettre en valeur sa croupe offerte. Elle avait parfois tenté de profiter de cette position pour glisser sa main gauche sur son sexe et se procurer quelque plaisir supplémentaire mais l’équilibre sur une seule main était trop précaire pour pouvoir se concentrer pleinement sur sa jouissance. Si la zigounette du monsieur était assez puissante et expérimentée pour faire son travail toute seule, Mariette appréciait également que son cavalier lui saisisse les seins à pleines mains et les caresse tout doucement. Mais ce n’était guère recommandé car le partenaire, souvent entraîné par la suggestivité de cette position un peu bestiale, se montrait facilement trop brutal pour sa délicate poitrine. Quant à l’image des « pinales », avec l’homme profitant de sa position dominatrice pour saisir la crinière de la femme et la tirer en arrière, elle ne conseillait à personne d’essayer sur sa personne, sous peine de désagréments subits. Cela lui était arrivé une fois et, en réaction, Mariette s’était aussitôt laissé rouler sur le côté... Et comme l’homme en question n’était pas équipé d’un phallus en forme de tire-bouchon, il avait vite compris qu’il ne devrait pas recommencer. Mariette classa la « levrette » en quatrième place, se disant qu’elle trouverait facilement son bonheur pour la 2 et la 3.
    Justement, Mariette ne se fit pas prier pour classer juste derrière le « missionnaire », la position 5. La femme était allongée, tournée sur le côté. L’homme, étendu derrière elle, lui tenait une jambe légèrement repliée vers le haut pour mieux pousser en avant ses investigations. Côté confort, la 5 était parfaite. Elle avait également des avantages annexes. Ainsi, Mariette ne se gênait pas pour, de sa main gauche (quand elle était sur le côté droit) ou de sa main droite (quand elle était sur le côté gauche), accompagner le rythme en se frictionnant le clitoris. C’était également bien pratique pour terminer un rapport qui s’éternisait. Il lui suffisait alors de se servir de sa main libre comme d’un pressoir à citrons. Quelques massages appuyés sur les testicules du monsieur ne tardaient jamais à faire mûrir le fruit de ses efforts.
    Pour un autre « classique » du genre, le « 69 », classé 10, elle ne prit pas la peine de l’inventorier. Mariette reprochait simplement à cette position de ne pas apporter à la fois du plaisir et d’en recevoir la juste contrepartie espérée, alors que c’était le but avoué de ce serpent qui se mord la queue (au sens figuré uniquement). Mariette préférait nettement procéder à un « 6 » suivi d’un « 9 » (ou l’inverse), plutôt que de réunir ces deux chiffres dans une figure commune.
    Mariette ne put s’empêcher de sourire en détaillant ensuite certaines positions qui relevaient davantage du numéro de cirque que de l’art de bien jouir. « Brouettes » savantes, contorsions « torticolesques », représentaient certes un esthétisme recherché mais elle doutait d’arriver ainsi à ses véritables fins (faims).

    « Exigez-vous le port d’un préservatif pour vos partenaires ? » Sans hésitation, elle répondit par l’affirmative et l’écran se mit alors à clignoter avec un message d’alerte.
« Au cours de toutes nos soirées, le préservatif est obligatoire. Nous vous en fournissons autant que vous voulez, au parfum de votre choix, à la taille et à la forme désirées. Tout rapport sexuel non protégé, même après un consentement mutuel, entraîne l’exclusion immédiate et définitive des deux partenaires. »
    « Bon, se dit Mariette, au moins je vais faire des économies de ce côté là. »
    « Pour continuer, appuyer sur le champ OK. »
    « OK. »
    « Bienvenue aux Rencontres du troisième type ! »
Acceptée. Lue et approuvée. L’heure était écoulée et l’heure était arrivée de faire des « rencontres ».



Jeudi 17 août 4 17 /08 /Août 00:15
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Tu es ma symphonie en do
L'as de pique assise sur le lit
Mon violoncelle, ma goutte d'eau
Mon crime et mon délit

Immobile, je te regarde
Tu te dresses et je me dresse
Et j'imagine tes sublimes fesses
prises jusqu'à la garde

Je bande en regardant
Une photo bien sage
Eve en tenue d'Adam
Qui attend son hommage

Tant pis pour la pose
Je vais te basculer
Tant pis pour la prose
En vers je vais t'aduler

(Lui)

Mercredi 16 août 3 16 /08 /Août 23:57
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Chapitre 10


   Mariette n’avait jamais de montre. Sa « Chose » était utile à plus d’un titre et tenait à la perfection le rôle « d’horloge parlante ». « 19 heures, 45 minutes et 30 secondes ». « Prétentieuse ! », lui rétorqua Mariette qui avait devant le nez une pendule publique indiquant « 19 heures, 35 minutes » et quelques poussières négligeables de secondes.
   Quoi qu’il en soit,  elle avait encore une bonne heure à faire durer et elle avait maintenant un peu faim. « Tu as encore de bonnes adresses ? », demanda Mariette à sa « Chose » à haute voix car elle était seule dans la rue. C’était plus pratique ainsi puisque désormais la « Chose » semblait avoir des dispositions pour la conversation. « Tu en doutes ? » « Propose et je verrai. Sache que c’est, jusqu’à preuve du contraire, encore moi qui dispose. Non ? » Pas de réponse.
   Mariette reprit donc sa marche au hasard. Tout en prenant soin de ne pas trop s’éloigner de son lieu de travail. Ses pas la conduisirent tout droit vers un petit bistrot à l’ambiance estudiantine où elle aimait se rendre pour se replonger dans ses années Bac. « On est arrivé ? » « On est arrivé ! » « Option sandwich ? » interrogea Mariette. « Mange, tu ne sais pas qui te mangera », répliqua la « Chose ».
   Au comptoir régnait une « mama » que « ses » petits protégés appelaient « Maman ». C’était une efficace veuve quinquagénaire, à la tenue toujours un peu trop affriolante pour son âge et au comportement sans doute légèrement « incestueux ». Certains étudiants ne se cachaient pas de suivre avec elle quelques leçons du soir un peu particulières.
   « Maman » astiquait méticuleusement les becs verseurs de sa fontaine à bière. Juste en face d’elle, un jeune potache salivait. Chacun sa pression. Il n’y avait pas d’autre client dans la salle.
   - « Bonjour Maman. Tu me sers, s’il-te-plaît, un sandwich jambon-tomates-salade-verte-mayonaise-olives-noires. J’ai une faim de louve. »
   Le post-adolescent jeta à Mariette un regard langoureux, laissant comprendre qu’il était lui aussi en appétit. Sandwich en main, Mariette alla s’installer sur une banquette de cuir rouge fané, dans le fond du bar. Elle fut bientôt rejointe par le jeune matou mateur qui, d’un pas décidé, vint s’installer juste à côté d’elle faisant fi de sa timidité.
   - « Excusez-moi de vous déranger, madame. Je m’ennuie un peu et si cela ne vous ennuie pas... »
   - « Juste cinq minutes. Je finis mon repas et je n’aime pas parler la bouche pleine... »
   Le jeune homme ne perdait pas une miette du repas de Mariette. Elle, de son côté, prenait un malin plaisir à se passer la langue sur les lèvres pour ramener pas très discrètement un petit morceau d’olive vers sa bouche ou à chasser d’un revers de main appuyé une miette de pain en équilibre sur sa poitrine.
   - « Ça y est. J’ai fini. A nous deux ! Que puis-je pour votre service ? »
   - « Juste causer un peu. »
   - « C’est que je n’ai pas trop le temps... »
   Regard désappointé du jeune homme.
   - « ... Pour les préliminaires. Mais si c’est pour ça, on peut s’y mettre tout de suite... »
   Sans prévenir, Mariette posa directement sa main gauche sur l’entrejambe de son interlocuteur et commença à masser vigoureusement le renflement.
   - « Heu... Excusez-moi mais... Heu, je n’ai pas d’argent pour ça... », bredouilla-t-il.
   - « Je me paye en nature. Laisse-toi faire. »
   Pas besoin de lui dire à deux fois. Le jeune homme bascula sa tête en arrière contre le dossier en cuir et ferma les yeux. Au comptoir, « Maman » ne semblait pas du tout gênée par la situation. Elle lança même aux deux tourtereaux :
   - « Si t’es vraiment pressée, ce n’est pas grave, je m’occuperai de le finir. Il n’y a pas trop de clients en ce moment ! »
   - « Désolée, Maman. Je crois que tu vas devoir te contenter du second service », répliqua Mariette en accélérant la cadence.
   Mariette n’avait jamais fait ce genre de chose en public. Elle se sentait étrangement à l’aise. Même plutôt excitée de savoir « Maman » en train de les observer.
   Mariette ne s’intéressa pas à la ceinture du pantalon mais ouvrit directement la braguette. Le jeune phallus n’avait peut-être pas souvent servi mais Mariette se dit que ce serait dommage de laisser dormir dans son écrin un tel bijou de famille. Elle comprenait parfaitement l’intérêt de « Maman » de pouvoir puiser directement dans son « cheptel ».
Mariette lécha copieusement l’intérieur de sa main gauche et la déposa ensuite, comme un trophée, sur le mont chauve. La paume bien à plat, elle entama un léger mouvement rotatif avant de laisser ses doigts se poser le long de la colonne de chair. Elle leva puis baissa la main, maintenant fermement sa prise du bout des doigts pour faire coulisser la fine peau. Elle marquait chaque descente par un arrêt, appuyant résolument avec la paume sur le sommet du pénis.
   Après une vingtaine de montées-descentes (pas étonnant que ce genre de tractions s’appelle des « pompes »), Mariette changea de tactique. Elle saisit le sexe du jeune homme directement à sa base, à pleine main et le serra très fort comme pour en exprimer tout le jus. Son propriétaire ouvrit la bouche et lâcha un petit cri de surprise mais certainement pas de douleur.
   D’abord tout doucement puis de plus en plus vite, elle reprit son manège vertical en se tournant un peu sur le côté pour faire entrer sa main droite dans le jeu. Celle-ci se glissa directement sous le slip et emprisonna les deux testicules qu’elle entreprit de faire rouler l’un contre l’autre tandis que le majeur (droit) de Mariette explorait le terrain plus en arrière. Le majeur prit position sur une petite boule renflée et toute dure qui témoignait que la pression était au maximum. De sa main gauche, Mariette assurait l’essentiel tandis que le majeur doit massait consciencieusement la partie qui lui était dévolue.
   Mariette avait bien envie de s’occuper aussi un peu d’elle mais elle n’osait pas appeler « Maman » à la rescousse. Elle préférait lui laisser le rôle d’espionne et d’éventuelle avertisseur sonore si un client se présentait. Comme on n’est jamais si bien servie que par soi-même, Mariette libéra sa main gauche pour la plonger dans son sac et en tirer le troisième préservatif de la journée. Pas le temps de choisir. De toutes manières, il ne lui en restait plus qu’un à la vanille et un dernier, sans parfum.
   Elle hésitait encore sur la marche à suivre. Laquelle des deux bouches (elle n’envisagea même pas la troisième solution, l’excitation du jeune homme n’aurait pas résisté à une pénétration trop étroite) allait la première croquer ce fruit juteux ? Elle se dit que, finalement, si son partenaire arrivait à tenir le choc, elle pourrait bien faire d’une bitte deux bouches.
Mariette déposa le rond de latex sur le gland, déroula deux petits centimètres d’amorce et posa sa bouche dessus pour finir de l’enfiler entièrement avec ses lèvres. C’était un exercice périlleux (classé « trois phallus » dans certaines revues spécialisées). Elle possédait toutefois assez de pratique afin de ne pas rater son coup. C’était d’autant plus facile que le sexe en question était raide comme une trique (d’où l’expression) permettant d’assurer le bon déroulement de l’opération.
   Dommage, c’était celui sans parfum. Donc, autant ne pas s’attarder et passer directement à la suite des événements.
   Remplaçant sa bouche par sa main gauche, Mariette maintint l’objet de ses désirs bien à la verticale. D’une seule enjambée, elle fit demi-tour pour se retrouver à chevaucher sa monture face à face. Mariette avait toujours sa main droite coincée sous la selle et le majeur lançait de grands coups d’éperon, glissant parfois un peu jusqu’à s’enfoncer d’une bonne phalange dans l’anus. Toutefois, si ce dérapage non contrôlé ne provoquait pas de réprobation de la part de l’intéressé, cela obligeait Mariette à se tordre le poignet. Le majeur retourna donc dans sa position plus confortable et reprit le massage sur ce renflement d’où Mariette savait que la conclusion ne tarderait plus à partir.
   Mariette se doutait qu’elle n’aurait pas le temps de profiter pleinement de sa randonnée équestre. « Qui veut baiser longtemps ménage sa monture » préconise le dicton. Dans le cas présent, cela tenait davantage du débourrage que du numéro de dressage. Alors, autant bourrer ! A peine trente secondes après avoir atteint la vitesse de croisière, Mariette vit la face de son étalon se métamorphoser.
   Quand Mariette n’avait pas les yeux fermés, concentrée sur son propre plaisir, elle aimait bien observer la tête de son partenaire et lire l’orgasme se dessiner sur son visage. Elle vit les yeux se plisser, les lèvres s’ouvrir, les pommettes se colorer d’un seul coup et même les oreilles se tirer légèrement vers l’arrière. Au même instant son majeur droit lui indiqua que le temps de la libération était venu. Le petit renflement se durcit encore un peu plus pour se préparer à expulser son contenu.
   Mariette réservait au jeune homme une surprise de son cru. Ou plutôt, c’était un de ses amants, grand spécialiste de l’onanisme (un self made man comme on n’en fait plus) qui lui avait fait découvrir cette pratique qui consiste à presser fortement, juste entre ce petit renflement (présent uniquement pendant l’érection) et les testicules. Ceci afin de bloquer le passage du sperme au moment décisif. Le résultat est carrément une absence d’éjaculation si on maintient la pression assez longtemps ou une explosion digne des plus grandes éruptions volcaniques si on finit par rouvrir le canal sans trop tarder. Son amant lui avait organisé quelques séances de travaux pratiques afin de découvrir le moment précis et le temps exact nécessaire pour arriver à ses fins. L’idéal était de bien connaître son partenaire. Dans le cas présent,  Mariette travaillait sans filet. Le majeur sentit la boule se contracter et se relâcher convulsivement, provoquant la montée simultanée de l’orgasme. Mais celui-ci n’aboutit que quatre secondes plus tard (et dans ces moments là les secondes sont éternelles), quand Mariette le décida. Elle regretta d’avoir posé au dernier moment son visage contre celui du jeune homme car il lui déchira pratiquement les tympans quand Mariette le libéra de son plaisir.
   - « Eh bien, ma petite, il faudra que tu me donnes la recette ! » s’exclama « Maman », admirative.
   - « La prochaine fois. Là, j’ai encore du travail qui m’attend », répondit Mariette en décalant sa main droite pour maintenir en place le préservatif tandis qu’elle se désolidarisait de sa situation épique.
   Rajustant sa jupe, Mariette se leva et s’éloigna vers les toilettes. Elle se lava soigneusement les mains. Elle aurait bien voulu également vider sa vessie mais son excitation était encore trop forte et elle n’insista pas face à cette miction impossible.
En retournant dans la salle du bar, elle remarqua que le jeune homme avait disparu. « Maman », penchée en avant sur la tablette en cuivre, avait les yeux fermés et quelques bruits de succion suspects provenaient de derrière le comptoir.
   Mariette paierait son sandwich la prochaine fois. Le petit poulain de « Maman » avait retrouvé tout seul le chemin de son box.








Mercredi 16 août 3 16 /08 /Août 00:11
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