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« Qu'on se le dise

Les gourgandines

Aiment les gourmandises

Quand elles dînent

A ma divine pine

Et goûtent mes cerises

En guise de friandise. »

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Des mots... rien que des mots
Des histoires.... à tiroirs
Parfois roses... parfois noires
Du plaisir... et des maux

Petits chapitres... respirations
Longs récits... inspiration
Beaucoup d'exclamations !
La vie... et ses sillons !

Imagination... production
A lire sans faute... attention !
On croit maîtriser... avec assurance
Mais vite ! On tombe dans l'accoutumance...


Jeudi 10 août 4 10 /08 /Août 00:51
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Voici un texte qui se trouve sur le blog de Kristophe et que nous trouvons parfaitement adapté à notre intérieur



Nuit estivale, chaleur étouffante. Les pâles du ventilateur peinent à décapiter la moiteur qui me colle à la peau.
Minuscule chambre d'hôtel, silence de la nuit. j'ouvre la porte, je sors. Le couloir file dans l'obscurité, je ne trouve pas l'interrupteur.
Je fais quelques pas. La porte de la chambre voisine légèrement entrouverte. Un couple à l'intérieur. Nu.
Corps fin de la Dame brune. Il n'y a pas d'exubérance dans ses courbes, mais la sensualité est palpable, bien réelle. Dunes marines. Il est à côté d'elle, corps au repos. Couple au naturel, de la franchise et pas de bluff.
Dans leur chambre, il y a un miroir. Un grand miroir qui reflète leurs égos, un miroir qui ouvre vers le monde également.
Je m'éloigne tout doucement.

Jeudi 10 août 4 10 /08 /Août 00:37
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Par sa robe entr'ouverte, au loin je me perdais,
Devinant des dessous et brûlé d'ardeurs folles,
Je l'attirai à moi, comme dans un envol
Par un long baiser, comme une éternité,
Qui tendit nos deux corps dans l'immobilité,
Elle se renversa, tremblant sous ma caresse,
Sa pointrine oppressée et dure de tendresse
Haletant comme dans un doux sanglot,
Qui tendit nos deux corps vers la félicité,
Nos caresses, nos bouches, nos mots
Firent exulter nos corps si chauds
Un soupir d'amour monta, si fort,
Que les oiseaux s'envolèrent effarés,
Ainsi que deux forçats rivés aux mêmes fers,
Un lien nous tenait, l'affinité des chairs...

Moâ

Jeudi 10 août 4 10 /08 /Août 00:09
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Chapitre 3


   D’habitude, après ce genre de réveil « amélioré », la « Chose », sans doute repue, entrait dans un long sommeil, laissant seulement passer quelques ondes agréablement sensuelles, comme un parfum lancinant qui aurait du mal à se dissiper. Mais ce matin là, à peine Mariette avait-elle posé le pied en dehors de son lit, que la petite voix intérieure se manifesta de nouveau, dictant ses ordres sous forme de conseils avisés auxquels on ne peut résister.
En prenant ses affaires pour se rendre à la salle de bain, Mariette souleva donc machinalement la pile de tee-shirts dans son armoire pour saisir un objet qu’elle glissa au milieu de ses vêtements. Sans vraiment en prendre conscience, elle ferma ensuite à clef la porte de la pièce carrelée déjà envahie par la buée d’autres nettoyés matinaux.
   Sous la douche brûlante, Mariette sentait tous ses muscles se détendre, même les plus intimes. En revanche, la pointe dressée de ses seins refusait obstinément de rentrer dans le rang. La « Chose » était toute proche et Mariette avait déjà fermé les yeux pour mieux l’amadouer. Ouvrant légèrement la porte vitrée de la cabine de douche, elle saisit à tâtons la boule de ses vêtements propres et fouilla à l’intérieur pour trouver l’objet qu’elle y avait dissimulé.
   Depuis qu’elle travaillait au Minitel rose, Mariette recevait à son domicile, sous pli discret (comme le précisent bien les publicités), toute une série de catalogues affriolants. Elle n’en avait jamais fait la demande mais peut-être s’agissait-il simplement d’un « avantage social » écrit en tout petit en bas de son contrat. C’est en feuilletant ces pages aux beaux jeunes hommes et aux jeunes filles effeuillées que Mariette avait été séduite par l’objet qu’elle tenait maintenant serré dans sa main gauche.
   Dans le catalogue, il était décrit comme « la reproduction exacte par moulage en pleine forme du sexe de Johnny Profundo ». Le Johnny Profundo en question était l’idole rock de Mariette. Il tournait aussi parfois dans des films. A chaque scène, Mariette quittait des yeux ceux de son acteur fétiche pour descendre le regard en dessous de la ceinture... Dans le but de vérifier si son objet était bien l’exacte reproduction. Pourtant, même en ayant loué et reloué les cassettes pour se les passer au ralenti, elle n’était pas encore sûre de ne pas s’être fait gruger. Qu’importe, l’objet avait prouvé maintes et maintes fois son efficacité et il suffisait à Mariette de fermer les yeux pour sentir réellement son Johnny en elle.
   Le sexe était de couleur chair et avait une élasticité agréable au toucher. Il lui manquait toutefois cette texture de peau de bébé que curieusement les hommes conservent en ce seul endroit de leur personnalité. Cette douceur qui séduisait tant Mariette quand elle prenait un sexe entre ses doigts puis le portait à la bouche, simplement pour se caresser les lèvres avec. En revanche, jamais elle n’aurait porté son Johnny à la bouche. Elle avait mieux à faire avec.
Après avoir préparé le terrain (cette fois-ci, la main droite fit parfaitement l’affaire... Il n’y a pas que pour l’écriture que l’on peut être ambidextre), Mariette s’accroupit dans la cabine de douche, pour ne pas risquer de tomber. De sa main gauche, elle inclina le sexe en latex et le laissa embrasser son propre sexe. Très lentement, elle redressa l’objet en le faisant remonter dans son fort intérieur. Entièrement. Ne laissant dépasser que la base évasée tenue du bout des doigts.
   Le modèle choisi par Mariette était proposé en trois tailles. La « petite », la « normale » et la « hard » (évidemment la plus chère). Ne goûtant guère le sexe-performance, elle avait opté pour la « petite », plus maniable et nettement plus raisonnable au vu des utilisations qu’elle comptait en faire. Mariette supposait que la version « hard », avec ses trente-cinq centimètres, était purement décorative (effet garanti) car elle ne voyait pas très bien l’intérêt de se chatouiller les amygdales en se faisant l’amour. La « petite » semblait à Mariette bien plus proche de la réalité et ses quatorze centimètres étaient confortables à souhait. Quant à la « moyenne », dotée de vingt-deux centimètres, ils pouvaient se la mettre où elle pensait. S’ils y arrivaient !
Quatorze centimètres de plaisir convenaient parfaitement à Mariette. D’autant plus que le moment le plus agréable lui semblait, sans conteste, l’instant où elle retirait l’objet de son sexe pour le réintroduire aussitôt, provoquant une contraction dans tout le bas de son ventre.
   Dix minutes et quelques centaines de litres d’eau chaude plus tard, Mariette ruisselait de plaisir mais l’orgasme espéré se faisait attendre. Comme si la « Chose » cherchait autre chose.
   Mariette enleva l’objet de son sexe dans un mouvement si lent qu’elle put sentir chaque seconde se transformer en heure délicieuse. Arrivé à la sortie, le (supposé) membre de Johnny ne se retira pas complètement. Mais inexorablement s’appuya vers le bas, sous la poussée de la main gauche. Il cherchait sa voie et ne tarda pas à la trouver. Sans transition, il remonta, toujours imperceptiblement et força le passage qui ne demandait qu’à s’ouvrir. Mariette poussa légèrement afin de le laisser entrer en elle d’un mouvement inverse. Quatorze centimètres dans ses entrailles, tandis que l’étroit portail était secoué de convulsions, non pour chasser le locataire mais pour mieux dresser un état des lieux. Après trois aller-retour en douceur, Mariette accéléra le rythme tandis que sa respiration faisait de même. La « Chose » était aux anges et Mariette ne tarda pas à la rejoindre avant de s’écrouler sous la douche, anéantie par une série d’orgasmes brefs et violents.
Johnny était toujours en forme, abandonné au fond du bac, tandis que Mariette, maintenant assise, les jambes tendues, savourait quelques ondes retardataires qui troublaient encore la surface de son esprit. « Debout ! » Dit la « Chose ». Et Mariette se releva, éteignit en premier l’eau chaude pour laisser un rideau de glace lui redonner quelques forces et coupa l’eau. Il était temps d’aller au travail.

chapitre 4
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Mercredi 9 août 3 09 /08 /Août 22:35
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Vos haïkus érotiques ont du talent. Voici ceux que vous nous avez envoyés ou qui se nichent sur votre site :



Richard

comme elle sent l'amour
ta peau inondée de sueur
sur le drap tout blanc

fruits mûrs au soleil
ils dansent en liberté
tes deux seins de lait

la fleur odorante
de ta vulve ouverte
au bout de ma tige


brûlure humide
rûche tapissée de miel
ta vulve m'accueille

porte dérobée
cachée derrière la lune
tu as de la visite!

dimanche matin
le soleil caresse à peine
le lit défait

un rayon de lune
effleurant ses fesses rondes
extra-célestes

posé sur ton corps
le papillon trouve aussi
que ta peau sent les fleurs

croisés dans la foule
deux seins nus sous une robe
et un parfum de bonbon

après l'amour
la brise par la fenêtre
ultime frisson

_________________________________________________

L'amante poivrée

Quelques mots posés,
appétence, y revenir !
Aller et venir


_______________________________________________

Hélène


 Ton corps dénudé
 Allongé sur le sofa
 Eveille mon desir

 Je viens près de toi
 Mes mains caressent ta peau brûlante
 Tu fermes les yeux

 Ta vulve est humide
 Ton corps frémit sous mes doigts
 Et tu t'abandonnes

 Mon sexe se raidit
 Mon désir est au summum
 Je veux être en toi

 Je me place sur toi
 Et nos corps ne font plus qu'un
 Je me glisse en toi

 Corps entremêlés
 Le désir nous envahit
 Innondés de plaisir
 
 Regards envoutants
 Les va-et-vient se succèdent
 Plus rien autour n'existe

 Voyage agréable
 Destination septième ciel
 Nous atterrissons

 Regards échangés
 Tu me serres fort contre toi
 Et tu me souris






Mercredi 9 août 3 09 /08 /Août 16:30
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Chapitre 2


   Ce matin là, la « Chose » avait eu la bonne idée de se réveiller en même temps que Mariette. Après lui avoir délicatement murmuré son nom à l’oreille, elle s’était mise au « travail », prenant le contrôle total de son corps. C’était tout de même plus agréable de la retrouver allongée dans son lit, plutôt qu’appuyée contre un caddie de supermarché.
   Mariette n’eut pas besoin d’ouvrir les yeux, passant directement du rêve (dont elle ne se souvenait pas), à la réalité. Ses deux mains, allongées contre ses jambes, commencèrent à prendre vie. La droite se posa sur le genou droit puis remonta tout doucement le long d’un parcours qu’elle connaissait par coeur. Le dessus de la cuisse, millimètre par millimètre; légère inclinaison vers l’intérieur, à la hauteur du sexe, mais sans s’arrêter en si bon chemin; le ventre, avec la main bien à plat pour un petit mouvement circulaire comme quand les enfants font « miam-miam ». Le sein droit faisait obstacle à cette remontée corporelle. Mariette le contourna délicatement avant d’enserrer son cou avec douceur. Elle redescendit ensuite sa main pour l’arrêter à la hauteur de la poitrine et entama une série d’aller-retour entre les deux seins, histoire de ne pas faire de jaloux.
   Pendant ce temps, la main gauche ne resta pas inactive. Partie elle aussi du genou (gauche, cette fois), son trajet était nettement plus court que pour sa consoeur. Arrivée sur le haut de la cuisse (toujours la gauche), la main refusa de monter plus haut et rejoignit son point de départ, recommençant inlassablement jusqu’à ce que la main droite soit position. Ce n’est qu’ensuite que les choses sérieuses (comme dirait sa « Chose ») pouvaient démarrer. Après une ultime montée, Mariette écarta légèrement les jambes pour mieux faire tomber sa main gauche dans le piège. La main ne se fit d’ailleurs pas prier. Très lentement, elle se dirigea vers son but jusqu’à recouvrir entièrement le sexe, pour un cérémonial mille fois répété mais toujours excitant.
   Le majeur gauche fit bande à part, se désolidarisant de ses voisins, et se recourba sensiblement pour explorer son terrain de prédilection. L’index et l’annulaire connaissaient leur boulot. Tout en restant bien à plat, ils s’écartèrent un peu vers l’extérieur afin d’ouvrir la porte pour laisser passer la clef. L’entrée libérée, restait encore à actionner l’interrupteur pour faire jaillir la lumière. Le majeur savait exactement où appuyer sur le bouton pour obtenir le résultat voulu. Ce n’était pas du tout le genre d’interrupteur prêt à obéir au doigt et à l’oeil. Il fallait le séduire, le titiller, le presser, le contourner, partir, revenir. Mais le majeur savait comment s’y prendre et Mariette ne tarda pas à gémir d’impatience.
   Quand l’attente devint presque douloureuse, Mariette se cambra et, de sa main droite, sans interrompre sa main gauche, glissa sous ses fesses un petit oreiller. Comprenant parfaitement le signal, le majeur gauche quitta son minuscule promontoire érectile pour céder sa place au pouce. Profitant de cette relève, il glissa quelques centimètres plus bas jusqu’à se laisser complètement engloutir. Après dix petites secondes d’immobilité, destinées à enregistrer toutes les sensations déclenchées par la présence de ce délicat intrus, le doigt commença à se retirer. Arrivé à la porte de sortie, sans doute pris d’un brusque remords ou plus vraisemblablement pour répondre au coup de reins de Mariette, le majeur réintégra en force sa cachette.
   D’aller retour en va-et-vient, de remords en coups de reins, Mariette se laissait naviguer sur un océan de plaisir. Roulis, tangage. Elle n’était plus maître à bord et sa « Chose » la conduisait tout droit à bon port. Quand l’orgasme surgit, Mariette ne pu retenir un léger cri, puis deux. Elle crut jaillir de son lit tant l’explosion fut forte et ne reprit conscience qu’en entendant sa mère frapper à la porte. Quelques vaguelettes de plaisir secouaient encore son corps baigné de transpiration.
   - « Mariette, il faut que tu te lèves ! Ça fait un quart d’heure que ton réveil sonne ! »
Les retours sur terre sont toujours trop terre à terre.


Mardi 8 août 2 08 /08 /Août 22:32
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Chapitre 1



   La « Chose » rôdait dans sa tête depuis le matin. Elle s’était manifestée dès son réveil d’une petite voix rose et insistante, susurrant simplement son nom dans l’oreille de Mariette. Sans violence. Mais jamais la « Chose » n’avait été aussi présente ni aussi pressante.
   Sa mère lui avait déclaré un jour, d’une remarque qu’elle voulait désobligeante, « Ma pauvre fille, tu es vraiment portée sur la chose » et c’est ainsi que Mariette appelait désormais cette compagne intime qui la suivait partout.
   Son petit frère, qui avait des lettres, l’appelait « La Nymphomane »... tout ça parce que le mois dernier, elle avait amené en cachette un copain dans sa chambre. Mariette trouvait que « Nymphe », c’était joli mais « Omane », ça faisait trop masculin. Pas assez délicat pour sa « Chose ». Et puis, il pouvait parler, lui et son petit « Machin ».

   A vingt-cinq ans, Mariette n’avait rien d’une oie blanche, ni d’une fleur bleue, et encore moins d’un petit chaperon rouge. Elle vivait chez ses parents, avec son petit frère âgé de huit ans (« arrivé à l’improviste », comme disait sa mère) et officiellement elle travaillait en qualité de standardiste dans une société d’import-export.
Officiellement seulement, parce que depuis deux ans, elle passait ses journées dans une petite pièce, avec devant elle trois Minitels et deux téléphones qui n’avaient de rose que le nom puisqu’ils étaient tout les deux blancs. En fait, elle ne mentait guère car elle importait et exportait vraiment des articles, mais aussi des adjectifs et des noms qui, eux, n’avaient rien de commun avec ceux que l’on employait à la maison.
   Elle avait trouvé ce travail par hasard, en répondant à une petite annonce. Un vieux monsieur très digne lui avait expliqué, avant de l’embaucher, que tout ce qu’il lui demandait c’était de tenir en haleine le plus longtemps possible les « clients ». Les six autres filles qui travaillaient dans les pièces voisines (et insonorisées) ne restaient guère longtemps et il ne se passait pas une semaine sans que Mariette rencontre une nouvelle tête dans les couloirs.
   Elles « craquaient », comme elles disaient. Mariette, elle, avait sa « Chose » qui semblait se nourrir des pires obscénités qu’elle entendait et prenait un peu plus de force chaque jour. « Obsédée », « Lubrique », « Luxure », tous ces mots n’évoquaient rien pour Mariette. Pas de rougeur suspecte sur les joues. Juste un petit sourire quand elle entendait prononcer « Concupiscent », mais elle voyait bien que c’était pareil pour tout le monde. Non, sa « Chose », c’était vraiment tout autre chose.
   Ils voulaient tous un rendez-vous avec elle. Tous. Pour l’allécher (« Pour te faire mouiller », disaient-ils plutôt), il y avait les tendres qui lui prodiguaient mille caresses par écran de Minitel interposé. Les poètes, avec leur « mont de Vénus » ou leur « baguette magique ». Les brutaux, qui promettaient de la « défoncer » et de la faire « crier comme une chienne ». Les anatomiques qui rêvaient de prendre une leçon de travaux pratiques de gynécologie. Les vantards et leur « membre de trente centimètres ». Les rigolos, qui jouaient avec les mots mais d’une main seulement. Mariette les appelait sa « faune », son « zoo » mais elle se gardait bien d’ouvrir la cage en donnant son numéro de téléphone.
   D’habitude, Mariette se contentait de laisser sa « Chose » régler ses problèmes de sexe. Elle aimait bien faire l’amour mais ce qu’elle préférait avant tout, c’était vivre ces moments là dans sa tête. Parce qu’elle n’avait pas ensuite tous ces « à côtés » ennuyeux. Se relever pour aller se laver, supporter un monsieur qui s’endort tout de suite (il y en a même qui ronflent), voir sa tête le lendemain matin (« Alors, heureuse? »), le consoler quand ça n’a pas marché bien fort (« Mais non, c’était très bien »). Le pire, ce sont ceux qui tombent amoureux et pour qui « tirer un coup » rime bizarrement avec « toujours ».
   Avec sa « Chose », aucun problème. Toujours disponible. Pas même besoin de lit. Le confort méningé tout électrique et sans note à payer. Le plus agréable était l’indépendance de la « Chose ». Elle se réveillait sans prévenir, pendant que Mariette faisait ses courses, quand elle était assise à table devant une assiette de soupe ou tandis qu’elle patientait à un guichet. Mariette fermait alors les yeux et ouvrait sa porte intérieure.
« Vous n’allez pas bien mademoiselle ? Vous avez un malaise ? Je peux vous aider ? » Ça, c’était le seul inconvénient. Les gens sont tellement peu habitués à assister à un orgasme féminin en public. Certaines femmes devaient bien s’en douter mais les mâles depuis longtemps ont préféré assimiler un état de pâmoison à un vertige passager.
   Pourtant, certains signes qui ne trompent pas. Les jambes qui se dérobent. La pointe des seins qui se dressent sous le chemisier jusqu’à les rendre délicieusement sensibles. Les joues qui se colorent légèrement. Un petit sourire qui s’affiche (ça, ils ne comprennent pas du tout et ils parlent de « rictus »). Les paupières qui se ferment et s’ouvrent sous d’autres cieux.
Mariette adorait ces instants qui précèdent la tempête. Et puis, quand elle se sentait fondre, juste avant de tomber, survenait le feu d’artifice, avec suffisamment d’énergie pour raidir ses muscles et la maintenir debout. D’abord une petite fusée, toute blanche, qui éclate sans bruit. Ensuite, impossible de contrôler. Ça explose de partout dans sa tête. De toutes les couleurs. Comme une série de crampes dont la douleur serait entièrement remplacée par le plaisir. Mariette sentait alors son sexe se dilater puis se rétracter, comme s’il mimait un accouplement sauvage. Et puis, plus rien. Quelques gouttes de sueur perlant sur son front pour unique témoignage de la fin du « malaise ».
   Mariette, après avoir été secourue par quelques bonnes âmes charitables, trouvait qu’il était bien injuste de parler de « malaise ». Et quand elle discutait avec sa « Chose », elle évoquait désormais ses « bien-aises ».


 

Lundi 7 août 1 07 /08 /Août 22:27
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Les haïkus sont des petits poèmes japonais de 17 syllabes, composés en trois vers (5+7+5). Ils répondent à des règles plutôt strictes (pas de titre, pas de rimes, écriture au présent, pas de comparaisons ni de métaphores, des mots simples, etc.) mais ce n'est qu'un jeu et comme dans tous les jeux, il faut parfois tricher un peu, pour la beauté du jeu...





Voici les premiers
qui sont venus sous ma plume
en pensant à elle




Je te prends la main

je la descends sur mon sexe
et je m'épanouis

Je caresse tes seins
leurs pointes se dressent aussitôt
et je les mordille

Je te déshabille
ton corps frémit sous mes doigts
et monte mon désir

Tu m'écris des mots
pour provoquer mon envie
tu me fais bander

Au moment de jouir
un cri jaillit de mon corps
pour m'accompagner

Tu es à quatre pattes
je me glisse derrière ton cul
pour mieux t'empaler

Ta bouche est ouverte
pour accueillir mon désir
sans me retenir

Quand je te pénètre
je ferme les yeux au monde
et je m'ouvre en toi

Une goutte de sueur
coule sur ta poitrine nue
et je la recueille

Tu t'asseois sur moi
je vais et je viens en toi
en accélérant

Ma main sur ton sexe
cherche à ouvrir le chemin
qui conduit en toi

Mon pénis se tend
vers la rondeur de tes fesses
et je m'abandonne

Quand j'ouvre les yeux
je te vois nue devant moi
à portée de mains

Tu es allongée
dans ce grand lit qui m'attend
et je te souris





Dimanche 6 août 7 06 /08 /Août 23:20
- Ecrire un commentaire - Publié dans : Mots courts crus (textos et haïkus) - Voir les 13 commentaires
Voici la deuxième livraison d'haïkus érotiques. En toute modestie, puisqu'il ne s'agit pour moi que d'un jeu de mots et non une tentative d'égaler les maîtres en la matière.







Tes deux petits seins

dépassent pr-dessus le drap
et titillent mes yeux


Tu es sous la douche
ta main explore tes secrets
et je t'espionne


Ta langue se promène
le long de ma tige
le plaisir m'agite


Assise sur la table
tu écartes les jambes
impudiquement


Dans ta bouche ouverte
je fais grandir mon désir
jusqu'à jouir en toi


Blotti tout contre toi
ma peau colle contre ta peau
pour mieux frissonner


Ton décolleté
me laisse à peine entrevoir
ce que j'imagine


Ta main sur mon membre
le dresse en un tour de main
et je prends mon pied


Ta chatte au repos
il y a d'autres horizons
je me laisse branler


Ton mont de vénus
se frotte contre ma cuisse
et jaillit l'éclair




Samedi 5 août 6 05 /08 /Août 23:00
- Ecrire un commentaire - Publié dans : Mots courts crus (textos et haïkus) - Voir les 4 commentaires
Si l'on causait sodomie, en alexandrins
Deux minutes d'arrêt avant le prochain train


Il fut un temps lointain où être sodomite
Pouvait vous conduire à brûler sur le bûcher
Les plus malins pouvaient toujours se palucher
rêvant secrètement  à l'interdit coït

Toutefois, parlons plutôt des jours d'aujourd'hui
Fleurissent les sites macro-gynécologiques
Où les trous du cul et cela est bien logique
Puisent leur inspiration dans tous les conduits

Il devient délicat de vanter les mérites
Qui consistent à glisser tout doucement sa bite
Dans une grotte délicieusement étroite
Je pousse, tu te relâches et enfin tout s'emboîte

Te prendre ainsi, mon tendre, mon éternel amour
Ce n'est pas te dominer de mes mâles atours
Juste me fondre en toi avec la violence
D'une jouissance absolue, dévouée, intense

Par devant, par derrière
Quand frémit ton derrière
Prends garde à tes arrières
J'arrive et j'en suis fier

 

 

Mercredi 2 août 3 02 /08 /Août 22:31
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D'ici et d'ailleurs

@erotictac

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Souvent, quelque fois, peut-être, vous pourrez toujours me croiser sur Twitter, en cent quarante caractères car je n'en manque jamais.

 

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Bisextible

avatar-tumblr.png

Sur Tumblr ,j'ai un compte pour illustrer les tweets de @erotictac avec des photos (de caractères) empruntées de-ci, de-là sur Internet. 

 

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Erotictac

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J'ai  un autre compte tumblr, cette fois-ci réservé aux nouvelles érotiques.

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