Imagine qu'un amant inconnu téléphone
Et te murmure ces alexandrins qui t'enconnent...
Tu es nue, bien assise sur le lit. Et soumise
Tes jambes légèrement écartée, promise
Ta porte est entrouverte, tu sais que viendra l’heure
Que par cette ouverture entrera qui t’effleure
Je te l’ai ordonné, un bandeau cache tes yeux
M’accorde le pouvoir d’un mi-amant, mi-dieu
Tu vivras mes errances, goûteras ma jouissance
Mais ne nous pressons pas, je veux ton indécence
Ma voix t’indique la voie à emprunter pour que
Je t’accorde de jouer avec ma mâle queue
Je saisis tes deux bras et te couche en croix
Tu frissonnes sous mes doigts, tu trembles un peu je crois
Je sors les liens de soie emportés avec moi
Et je te fixe en X, et ton sexe qui larmoie
Tes lèvres brillent d’envie, je les essuie d’une langue
Comme je pourlècherais une juteuse mangue
Ma langue part à l’assaut de ta noble forteresse
Tandis qu’avec deux mains, je prends en coupe tes fesses
Et je te bois, calice, jusqu’à la sainte lie
Après t’avoir cherchée vainement dans maints lits
Tu me dis, viens, viens, viens. Mais il n’en sera rien
Je te veux toute chienne, mon plaisir sera tien
Je te fais taire catin, tout d’un coup je t’embouche
M’introduis entre tes lèvres et te cloue à ta couche
Je fouille ton gosier, étouffe tes gémissements
Te fais rendre gorge de cet enfouissement
Quand je m’extrais enfin, un fin filet de bave
Coule à ta commissure, je lape ce lien suave
Qui emmêle nos fluides et laisse présager
D’autres savants mélanges, encore à vendanger
Je mordille tes seins, contourne les aréoles
Souffle sur les mamelons tel un pervers Eole
Tes pointes se dressent alors, et alors je les pince
Tu le laisses échapper, ce petit cri tout mince
Aigu, acide et bref, comme un assentiment
Je suis ton sel, l'épice, je suis ton rouge piment
Sur tes deux seins rougis, je promène un glaçon
Et le feu et la glace te mènent à ma façon
Tu te cambres, grand’ouverte, persuadée que je
Vais sans attendre un « Oui », prolonger le grand jeu
Ta grotte brûlante d’émoi quête la morsure du froid
De la glace et du feu, je me proclame en roi
Mais j’ai d’autres desseins pour toi et pour ton cul
Car c’est dans ton tréfonds que tu seras vaincue
J’introduis le glaçon, dans ton cul, tout au fond
Et je te vois surprise et je te vois qui fond
Tu gémis, me supplies, tu tires sur les attaches
N’attendant qu’une seule chose, m’invitant à la tâche
Je délie tes chevilles, caresse et masse tes pieds
Et j’en profite aussi, chatte ouverte pour t’épier
Je remonte tes genoux, un coussin sous tes reins
Arrange la position, prépare le terrain
J’arrache ton bandeau, je veux lire dans tes yeux
Quand en toi si profond j’enfoncerai mon pieu
Je coince mes bras sous tes genoux, te bascule
Je fixe ton regard et, aussitôt je t’encule
Le froid t’a engourdi mais mon gourdin réveille
La chienne lubrique, celle qui en toi sommeille
Je t’assaille sans répit, tu es à ma merci
Je fouille ton côté sombre, je suis ton éclaircie
Tout juste avant de jouir, soudain je me retire
Tu me supplies en vain, tel est mon bon désir
Je délie tes poignets, te retourne sur le ventre
Puis les rattache ainsi, car je veux que ton antre
Reste hors de ta portée, c’est moi qui suis le centre
Je t’agenouille, putain, tu seras ma vide-couilles
Je te le dis tout cru. Et toi ? Et toi, tu mouilles
Ton fessier exposé me donne des idées
Et une claque cinglante zèbre ton cul débridé
Les deux mains sur tes hanches, je te prends, je t’emmanche
Je te célèbre la messe, même si on n'est dimanche
Tu gémis et tortilles, lances ta croupe en arrière
Et moi je glisse, coulisse, dans ce sublime derrière
J’accélère, ralentis, c’est moi qui te conduis
Je me laisse guider dans ton étroit conduit
Où tu ne peux aller sans mon assentiment
Je suis ton sel, ton eau, je suis ton seul piment
Je te possède entière, soumets-toi à mon vit
Crie son nom, crie-le fort, dis-lui que tu l’envies
Appelle fort sa jouissance afin qu’elle te délivre
Et qu’à mes pieds, en paix, sans remords tu te livres
Tu sens que je m’approche, tu te cambres pour cueillir
La semence qui monte, qui monte et va jaillir
Je pousse un cri, un seul, long, puissant, animal
Je suis en rût de toi, je ne suis qu'un vil mâle
Je me retire de toi et explose mon jute
Sur ton cul, sur ton dos, tu me plais, jolie pute
Je ne détache qu’une main pour que tu puisses enfin
Activer ton plaisir, arriver à tes fins
Tandis que tu caresses, face à toi je me dresse
Me relève tout d'un coup et jouis avec adresse
Afin que tu recueilles les dernières gouttes de foutre
Dans ta bouche accueillante, tu es ma chienne, mon outre
Et repu, je t’embrasse, et murmure dans ton cou
Jouis, ma belle, jouis de moi, laisse-toi submerger
Qu’une vague t’emporte loin, laisse ton cri émerger
Et je vais mon gode nicher, dans ton cul ouvert
Tandis que tu te branles, tandis qu’un doigt pervers
T’accompagne et dirige tes ultimes petits « Oui ! »
Vers l’accomplissement de tes fantasmes enfouis.
Vendredi 14 décembre
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14
/12
/Déc
17:00
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Publié dans : Alexandrins
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